[FR] L’année passée, j’ai eu le plaisir de participer au festival COMET dans la catégorie webcomic. J’avais soumis le premier épisode — fraîchement achevé — du Tao du Robot. Le jour de l’événement, j’ai passé une très bonne journée entre les stands, les ateliers et les tables rondes. Mais je me suis aussi dit que, finalement, le plus intéressant, c’était quand même de proposer aux visiteurs des bandes dessinées sous forme tangible plutôt que dématérialisée. D’où cette résolution : tenter d’être sélectionné pour la deuxième édition, avec cette fois-ci un ouvrage imprimé.
[ENG] Last year, I had the pleasure of taking part in the COMET festival in the webcomic category. I had submitted the recently-completed first episode of Tao of the Robot. On the day of the event, I had a great time looking at booths and workshops, and listening to panels. Still, I couldn’t shake the feeling that I was missing out by not being able to offer visitors something tangible — a printed comic, not just a digital one. Hence this new resolution: to try and return the following year, this time with a physical book.
Fast forward one year, and here I am again at COMET — this time with The Prismatic Crypt, a 34-page story in A5 format. Naturally, my day unfolded very differently this time around. I only had a quick moment to check out the other tables before the doors opened. On the other hand, I spent the day meeting a steady stream of people — some curious, some indifferent, and some who flipped through my books and even bought a copy or two.
In this category, I got to meet a wide range of people: collectors (hunters of first printings and limited editions), geeks (comic-books dreamers), zinesters (DIY punks), students (looking for funnies), families (my stories aren’t for kids, but they don’t exclude them either), millennial women (the ultimate arbiters of good taste), queer and non-binary folks (reinventing the rules), and leftists (I have a zine on Umberto Eco and fascism).
It was a unique experience. Much more exhausting than when I attended as a casual visitor. But also deeper, more rewarding. Frustrating, because I found myself wanting more. Addictive, maybe.
Un an plus tard, me voilà donc de retour au COMET pour présenter La Crypte prismatique, une histoire de 34 pages au format A5. En conséquence, ma journée a été très différente de celle de l’édition précédente. Par exemple, je n’ai pu faire qu’un tour rapide des stands avant l’ouverture du festival. Mais, en revanche, j’ai vu défiler pas mal de gens, intéressés ou non, dont certains ont feuilleté mes ouvrages et parfois même les ont achetés.
Dans cette catégorie, j’ai pu rencontrer des amateurs pointus (collectionneurs de tirages de tête et d’éditions limitées), des geeks (rêveurs de bande dessinée), des fanzineux (punks DIY), des étudiant·es (en quête de divertissement), des familles (car même si mes histoires ne sont pas spécifiquement destinées aux enfants, elles ne les excluent pas non plus), des femmes milléniales (arbitres ultimes du bon goût), des personnes queer ou non binaires (qui réinventent les codes), des gauchistes (j’ai un zine sur Umberto Eco et le fascisme).
Ce fut une expérience singulière. Beaucoup plus épuisante que ma journée précédente passée en simple visiteur. Mais aussi plus profonde. Frustrante, parce qu’on en aimerait encore plus. Peut-être addictive.